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Une famille du Rhode Island a participé au Grand Bal Victorien pour une troisième année

Le bal a fait la joie de 110 danseurs

La famille Weinreich du Rhode Island Chelsay et Jacob de chaque côté de leur mère Carol.

Monique Giroux redaction_victo@transcontinental.ca

Article mis en ligne le: 06.09.2004


La famille Weinreich du Rhode Island Chelsay et Jacob de chaque côté de leur mère Carol.
Monique Giroux
redaction_victo@transcontinental.ca
Article mis en ligne le: 06.09.2004

Le plancher de danse de la salle du Centre Communautaire d’Arthabaska était le plus grand jamais réservé aux participants du Grand Bal Victorien. Ils étaient plus de 110, dont une famille du Rhode Island, à danser sur les pas d’une autre époque guidés par Wilfrid Gravel et Mademoiselle Brind’Amour.


Les 35 musiciens de l’Harmonie Senior dirigés par Alain Roberge ont interprété des airs authentiques de 1876 ainsi que des variantes sur le thème de l’année dont le Quadrille du Grand Tronc et la Valse Péché d’Émilie (Barthe). Les dames parées de leurs plus beaux atours et leurs distingués cavaliers un peu guindées pour se conformer à l’étiquette, ce qui contribuait à leur charme suranné, s’en sont donné à coeur joie.

Le député André Bellavance et sa conjointe étaient du nombre de même que la famille Weinreich, amis de Marie-Thérère Verville et Pierre Labbé qui viennent du Rhode Island pour assister au Bal Victorien depuis trois ans.

«Nous les avons connus dans un camping lors d’un voyage aux États-Unis. Il y a trois ans ils sont arrivés chez nous à l’improviste le jour du bal. Ils nous ont accompagnés et viennent à tous les ans depuis. Il y a la mère Carol et ses enfants Chelsay et Jacob», a expliqué Marie-Thérèse Verville.

Parmi toutes ces belles dames, il y avait les soeurs jumelles Chartrand Robichaud, Mylène et Annabel. Leur mère, la costumière Monique Chartrand, leur a confectionné de fort jolies robes à la Sissi (qui a aussi vécu à l’époque victorienne).

Leurs escortes étaient aussi très élégants et intéressés à en savoir plus sur ce qui se passait il y a 128 ans. Charles Hébert aime bien l’histoire en amateur et Jean-François Brulotte veut en faire son métier. «Je fais actuellement ma maîtrise en histoire sur l’époque ferroviaire à l’université de Sherbrooke. On peut consulter mon site internet à movingwheels.com sur les trains et les gares de l’est du Canada et de la Nouvelle-Angleterre.»

Les jeunes gens ont loué le travail des bénévoles pour la réalisation de l’ensemble des activités des Fêtes Victoriennes.


L’étiquette

Pour qu’un bal soit aussi réussi, il était essentiel de suivre scrupuleusement l’étiquette. La dame devait accorder sa première danse à son compagnon de soirée et ce dernier devait s’assurer qu’elle ait toujours des cavaliers avec qui danser jusqu’à ce qu’il la raccompagne chez elle. Il devait aussi faire danser toutes les dames afin qu’aucune ne passe la soirée assise. Comme il n’a pas été invité pour servir de décoration, le gentilhomme devait danser souvent s’il voulait être invité au prochain bal.

Les hommes dont l’haleine ou les vêtements sentaient le tabac ou les boissons fortes n’étaient pas admis dans une salle de danse où il y avait des dames. Le gentilhomme ne devait pas faire de bruits étranges, s’habiller de façon particulière, se balancer les bras ça et là ou agir de façon désinvolte, attitude convenant mieux à un parfait bouffon.

Les contacts de peau à peau étaient prohibés. La main devait être gantée pour se poser sur une épaule dénudée et il ne fallait jamais guider une dame en lui tenant la main mais bien en lui offrant le bras.

Finalement, il ne fallait pas quitter le plancher de danse avant la fin de la musique. En cas d’épuisement, il fallait marcher autour de la piste pour reprendre son souffle avant de retourner danser.

L’honneur du Grand Bal Victorien est sauf, toutes les consignes ont été rigoureusement observées dans le plus grand respect des us et coutumes.


 
(c) 2004, Journal La Nouvelle / Barraclou.Com